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Le Cratère est né du mouvement des CIné Clubs

Dès 1920, la Ligue de l’Enseignement proposait un Ciné-Club pour les enfants des écoles publiques de Toulouse. C’était Rue du Taur (!!!)

Mais les grandes heures des Ciné-Clubs ont démarré dès la fin de la deuxième guerre mondiale… même si un maillage en 35 mm muet s’était mis en place dans les années 20 et 30, dans le milieu rural essentiellement, amenant le cinéma dans les villages… sous la houlette d’ instituteurs bénévoles.

Dans les années 70, on comptait 160 ciné-clubs dans le département de la Haute-Garonne, dont 80 à Toulouse et une quinzaine en milieu universitaire. En 1969, gérée par la Ligue 31 (à l’époque Fédération des Oeuvres Laïques de la Haute-Garonne) René Gouzenne crée la Cave-Poésie, avec en alternance théâtre et cinéma.

En 1975, c’est un ciné-club pilote, Le Cratère (Grande Rue St Michel) qui prend le relais. Cette petite salle « invente » les nuits du Cinéma , un « Ciné Jeune Public » régulier, accueille le Ciné-Club des Femmes et d’autres associations comme le CIES, le Groupe de Libération Homosexuelle etc, a toujours diffusé des courts-métrages, a fait découvrir des inédits aujourd’hui célèbres comme « La Party » de Blake Edwards, « Banana Split » de Busby Berkekey ou « Un Jour, un Chat » de Jasny ou encore « Le Grand Inquisiteur » de Michael Reeves ...entre autres.

En 1994 : le Cratère devient une salle homologuée et rejoint la liste des salles de cinéma de Toulouse avec le label « Salle d’ Art et d’ Essai », elle est parrainnée par Raymond Depardon.

Parallèlement, les Ciné-Clubs ont eu accès aux films récents grâce au circuit de type commercial, créé en 1983 par CINEFOL31. Certains de ces Ciné-Clubs sont devenus de vraies salles de cinéma, elles aussi, souvent reconnues comme salles d’art et d’essai : Castelmaurou, Saint-Géniès, Ramonville, Castanet, Auzielle, Auterive etc etc.

Pendant 60 ans, avec souvent des moyens dérisoires, les Ciné-Clubs et leurs militants «  allaient écrire sans le savoir un chapitre assez surprenant de l’ histoire du Cinéma. » (dixit Charles Perrin et Raymond Borde « Les Offices du Cinéma Educateur »).

Michel Dédébat
Fondateur du Cratère