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Festival Télérama du 18 au 24 janvier

Festival Télérama du 18 au 24 janvier


l-exercice-de-l-etatL' exercice de l'Etat    
Prix Frispeci (Un Certain Regard) - Festival de Cannes 2011

de Pierre Schoeller - France 2011 – Int : Olivier Gourmet, Michel Blanc, Zabou Breitman,Laurent Stocker.. 1h55
Le ministre des Transports Bertrand Saint-Jean est réveillé en pleine nuit par son directeur de cabinet. Un car a basculé dans un ravin. Il y va, il n’a pas le choix. Ainsi commence l’odyssée d’un homme d’Etat dans un monde toujours plus complexe et hostile.Vitesse, lutte de pouvoirs, chaos, crise économique…Tout s’enchaîne et se percute. Une urgence chasse l’autre. A quels sacrifices les hommes sont-ils prêts ? Jusqu’où tiendront-ils, dans un État qui dévorent ceux qui le servent ?…
"C'est ainsi qu'il faut comprendre le titre du film : les personnages sont régis par une force aussi implacable, mais infiniment plus capricieuse que la gravité. Ce qui conduit aussi bien à la comédie qu'à la tragédie, que Schoeller met en scène dans un même mouvement, recourant à des moyens (cascade spectaculaire, discussion politique de haut vol) que l'on trouve rarement dans ce qu'il est convenu d'appeler le cinéma d'auteur. Parce que Pierre Schoeller s'amuse avec brio à démonter les mécanismes du pouvoir, L'Exercice de l'Etat repose en partie sur cette sensation, si plaisante pour le spectateur, d'accéder enfin à une réalité qui lui échappe. Cela fait bien longtemps que l'étude politique, au niveau individuel, n'avait été montrée avec autant de vérité dans le cinéma français. " Le Monde

il-etait-une-fois-en-anatolie1Il était une fois en Anatolie
de Nuri Bilge Ceylan - Turquie, Bosnie 2011 – Int : Muhammed Uzuner, Yılmaz Erdogan, Taner Birsel... 2h37
Au coeur des steppes d’Anatolie, un meurtrier tente de guider une équipe de policiers vers l’endroit où il a enterré le corps de sa victime. Au cours de ce périple, une série d’indices sur ce qui s’est vraiment passé fait progressivement surface....
"Nuri Bilge Ceylan joue avec le temps et la durée comme il filme les êtres, au plus près de leur densité. Il ne faut pas résister, il faut se laisser embarquer dans ce long voyage au bout de la nuit des incertitudes. (...) Il atteint la profonde noirceur d'un Dostoïevski, la puissance d'évocation de sa prose où le réel voisine avec la fable. Sa maîtrise des lumières et des cadrages (...) en devient légendaire. Un film contemplatif et doux, tout empreint d'un amour infini pour l'âme humaine. Un film magnifique et troublant, une oeuvre joueuse qui sait faire entrer une certaine bouffonnerie dans les aspérités, petites et grandes, de l'existence." Positif

Jeudi 12 janvier à 20h45 : Les Conversations de l'Esav en présence de Guy Chapouillié, fondateur de l'ESAV.

une-separationUne Séparation
Ours d'Or du Festival de Berlin 2011
de Asghar Farhadi - Iran 2011 – Int : Leila Hatami, Peyman Moadi, Shahab Hosseini...2h03 - VOST
Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour s'occuper de son père malade. Il ignore alors que la jeune femme est enceinte et a accepté ce travail sans l'accord de son mari, un homme psychologiquement instable...
"La force du film est dans sa capacité à faire douter le spectateur, lui faire plusieurs fois changer de camp au fur et à mesure que se déroule l'intrigue. (...) Ils ont tous tort, et en même temps ils ont tous raison. Chacun juge en fonction de ses critères personnels, et planent toujours suffisamment d'ombres pour que le regard que l'on porte sur le monde reste partiel, subjectif, engagé. Asghar Farhadi use des théâtres intimes pour distiller l'idée qu'en Iran le mensonge et la manipulation se pratiquent à tous les niveaux, que les comportements que l'on y impose méritent d'être débattus, contestés." Le Monde

la-guerre-est-declareeLa Guerre est déclarée 
de Valérie Donzelli - France 2010 – Int : Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, César Desseix... 1h40
Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie. Et surtout, une grande histoire d'amour, la leur...
"La guerre est déclarée" est un grand film d'amour et un grand film sur l'amour. Il emporte tout sur son passage parce que son sujet (la maladie) n'est précisément pas son problème, seulement la pierre de touche des sentiments. (...) Enfin, qualité fondamentale, c’est un film politique. Qui mondialise son combat local et encourage bien d’autres castagnes : contre la dictature du bonheur obligatoire mais aussi, plus subtil, contre le totalitarisme du malheur, son goût et son marketing. Comment transformer une fatalité en destin ? C’est une des maximes de ce film «indigné», c’est aussi une sage définition de la révolution." Libération

la-piel-que-habitoLa Piel que habito 
 Prix de la jeunesse - Festival de Cannes 2011
de Pedro Almodóvar - Espagne 2011 – Int : Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes... 1h57 - VOST
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Depuis que sa femme a été victime de brûlures dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d’une nouvelle peau, grâce à laquelle il aurait pu sauver son épouse. Douze ans après le drame, il réussit dans son laboratoire privé à cultiver cette peau : sensible aux caresses, elle constitue néanmoins une véritable cuirasse contre toute agression, tant externe qu’interne, dont est victime l’organe le plus étendu de notre corps. Pour y parvenir, le chirurgien a recours aux possibilités qu’offre la thérapie cellulaire.…
"(...) L'histoire pourrait en rester là, on aurait déjà un grand film de genre déjanté, époustouflant par ses rebondissements, ses trouvailles visuelles, son système d'échos, et, parfois, son humour sarcastique. Mais il y a davantage. Dans une embardée finale qui ne doit rien au roman, Almodóvar retrouve un fil presque perdu de son oeuvre. La trajectoire de la femme captive et cobaye, emmurée dans une autre peau que la sienne, ramène soudain le cinéaste aux lueurs d'humanité et d'espoir de ses débuts. ." Télérama

les-neiges-du-kilimandjaroLes Neiges du Kilimandjaro
de Robert Guédiguian - France 2011 – Int : Ariane Ascaride, Jean-pierre Darroussin... 1h47
Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie-Claire. Ces deux-là s’aiment depuis trente ans… Leurs enfants et leurs petits-enfants les comblent… Ils ont des amis très proches… Ils sont fiers de leurs combats syndicaux et politiques… Leurs consciences sont aussi transparentes que leurs regards. Ce bonheur va voler en éclats avec leur porte-fenêtre devant deux hommes armés et masqués qui les frappent, les attachent, leur arrachent leurs alliances, et s’enfuient avec leurs cartes de crédit.…
"  Meilleur Guédiguian depuis une petite décennie, Les Neiges du Kilimandjaro est un passionnant film de crise, où les repères des héros s'effondrent, mais aussi les catégories sociales décrites par le cinéaste dans toute son oeuvre. On retrouve la musique humaniste et populaire du cinéaste, scandée par les cigales, et on se laisse embarquer dans cette fable militante, volontairement utopiste et revigorante. La complexité sociale et une forme de désarroi contemporain irriguent ce film, lyrique et bouleversant." Télérama

tomboy1Tomboy
de Céline Sciamma - France 2011 – Int : Zoé Héran, Malonn Lévana, Jeanne Disson..1h22
Laure a 10 ans. Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon. Action ou vérité ? Action. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure devient Michael, un garçon comme les autres… suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret....
"Tendu, intrigant, Tomboy utilise toutes les recettes du film à suspense. Mais Céline Sciamma est particulièrement habile pour manier une dramaturgie très construite, tout en masquant la charpente. Les situations sont intenses, mais c’est la description en profondeur des personnages, l’étude de caractère, qui a le dernier mot. Comme si la cinéaste transposait une certaine efficacité de storytelling américaine dans le vocabulaire du cinéma d’auteur français, puisait dans la boîte à outils d’Aaron Sorkin (A la Maison Blanche, The Social Network) pour raconter un film de Jacques Doillon. On s'en voudrait de l'écraser sous les superlatifs, seulement Tomboy donne envie de sortir les grands mots :intelligence, grâce, délicatesse... " Les Inrockuptibles


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