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Le Gout des autres

Le concours Le Goût des autres, organisé depuis 2005 par Gindou Cinéma et soutenu par l’Agence nationale pour l’égalité et la cohésion sociale, s’adresse aux 12-18 ans des régions Aquitaine, Limousin et Midi-Pyrénées. Les jeunes doivent soumettre un projet de court métrage de fiction sur le thème « Vivre ensemble dans la diversité et l’égalité ». Chaque année 10 projets sélectionnés bénéficient d’un accompagnement en écriture de scénario avant la sélection finale du projet lauréat qui est réalisé par une équipe de cinéma professionnelle.

À ce jour 6 courts métrages ont été produits et sont présentés dans le cadre de ce forum.

Ahmed d’Alain Gomis, 23 min, concours 2004/2005
Adaptation d’un projet présenté par un lycéen de Toulouse (et tourné en juillet 2005 bien avant la sortie d’Indigènes!), le film raconte la rencontre entre Ahmed, jeune réparateur de télévision, et André, ancien tirailleur sénégalais. En abordant la question des anciens combattants africains de l’armée française il met le doigt sur un point crucial de l’histoire et de la mémoire de l’immigration en France. L’enjeu du film est la transmission de cette mémoire qui passe ici par le vecteur de l’art et l’apprentissage au piano d’un morceau de Chopin (besoin s’il en est de déjouer au passage tout préjugé).

L’Aide au retour de Mohammed Latrèche, 17 min, coproduction Takami productions, concours 2006/2007
Basé sur le témoignage d’un collégien de Montauban, nous pénétrons à l’intérieur d’une famille de réfugiés de kosovars installée en France qui prépare sa demande d’asile politique. Le film nous fait ressentir l’angoisse d’être contraint au retour pour cette famille et de devoir quitter ce que l’on a commencé à construire et qui relève au sens propre de l’intégration dans un nouveau pays.

Le Parc de Momar Désiré Kane, 28 min, coproduction Le-lokal productions, concours 2005/2006
Adaptation d’un projet présenté par 3 élèves du collège de la Reynerie à Toulouse, le film raconte la vie de Nabil, 16 ans, habitant avec son père et sa soeur dans une cité. Nabil écrit dans le secret des textes de slam en arabe et connait les prémisses d’un premier émoi amoureux. Chronique tendre et pudique, l’histoire prend la forme d’un récit initiatique, loin des clichés “du jeune de banlieue”. Au travers du chemin qu’est amené à faire le héros hors de chez lui, il pose aussi comme une nécessité de représenter ce qui relie le quartier à l’ensemble de la ville.

Amsterdam de Philippe Etienne, 20 min, coproduction Takami productions, concours 2005/2006
Issu d’un scénario écrit par une classe de collège de Gaillac dans le Tarn, le film met en scène Bruno et Hakim, deux jeunes saisonniers employés à la taille de la vigne. La rencontre de l’altérité est de nouveau au coeur de cette histoire d’amitié mais cette fois dans un tout autre contexte, le monde rural et agricole. Le point de vue est décisif : le personnage principal est bien Bruno et le sujet sa prise de conscience de ce que vit Hakim, travailleur immigré esseulé.

Kédéba de Elhachmia Didi-Alaoui, 18 min, coproduction Dublin films, concours 2008/2009
Film lié à un scénario présenté par trois lycéennes paloises. A la veille des grandes vacances, Sarah pense à l’Algérie, à son père qu’elle n’a jamais vu et dont sa mère Chérifa ne lui a jamais parlé. Privilégiant le point de Sarah, le film cherche à dire la souffrance de l’exil pour la mère, la recherche du “ pays manquant” pour la fille, et le défaut de transmission.

Les échoués de Christine Marrou, 12 min, concours 2012/2013
Film lié au scénario présenté par Bastien Champougny, lycéen à Brive. Ivan confie pour la journée son petit frère Darko à Marc, un ami. Darko n’a pas le choix, s’en suit pour lui de longues heures à tourner en rond et à guetter le retour de son grand frère. À l’origine de ce projet y a la volonté du jeune scénariste Bastien de raconter une histoire qui se passe dans une cité alors que lui-même n’y vit pas et de rappeler que ce qui se passe dans les quartiers est l’affaire de tous ! Le film a été tourné dans le quartier de Terre rouge à Cahors. Il en ressort une représentation assez sombre centrée sur l’idée d’enfermement, à l’opposé de la vision du Parc de Momar Désiré Kane. Confronter les deux points de vue peut être intéressant.


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